Le travail, outil de libération des femmes ?

Ce numéro de Nouvelles Questions Féministes reprend le titre quelque peu provocateur d’un colloque qui s’est déroulé à l’université de Lausanne en 2007 et présente un certain nombre de ses contributions. Bien que le travail salarié a été généralement conçu par le féminisme comme un moyen d’émancipation pour les femmes, le numéro s’interroge sur les discriminations qu’elles subissent sur le marché du travail comme la pratique du temps partiel, les différences salariales à leur désavantage et la « double journée de travail ». Car le travail domestique est toujours largement assumé par les femmes. A ce travail gratuit et épuisant, s’ajoute le travail salarié, résultat tant de la détermination des femmes que des nécessités économiques.

L’apport principal de ce numéro est de réaffirmer l’indissociabilité des sphères privées et professionnelles et de démontrer quelques-unes de ses applications. La discontinuité entre les deux sphères a effectivement un coût, car malgré l’accès aux « métiers d’hommes », la remise en cause de la séparation binaire de la société n’est toujours pas faite et les femmes continuent de subir l’injonction de conciliation qui ne pèse pas sur les hommes. La fracture grandissante entre les mondes professionnels et privés contraint les femmes soit à renoncer à un projet professionnel émancipateur ou à un projet familial qui nuirait à leur carrière.

Résumé : Sarah Kiani

Auteur·e·s
Messant-Laurent Françoise
Roca i Escoda Marta
Rosende Magdalena
Roux Patricia
Références
Messant, F., Martin, H., Roca i Escoda, M., Rosende, M., & Roux, P.  (2008). Le travail, outil de libération des femmes ? Nouvelles Questions Féministes, 27(2), 4-10. doi:10.3917/nqf.272.0004