Pratiques et politiques de la négociation pour accéder et se maintenir sur un terrain d'enquête

Ce dossier de la revue Cambouis, la revue des sciences sociales aux mains sales, dirigé par Agnès Aubry, Morgane Kuehni et Laure Scalambrin, se penche sur les enjeux de la négociation d’un terrain d’enquête ethnographique. L’objectif est tout d’abord méthodologique et pédagogique : il s’agit d’ouvrir la « boîte noire » et de découvrir tout ce que les chercheuses et chercheurs font pour accéder et se maintenir sur un terrain d’enquête. L’autre visée de ce dossier est d’aborder les enjeux éthiques et politiques liés à la négociation du terrain d’enquête. Des questions soulevées par un contexte où les conditions de réalisation de la recherche évoluent sont abordées. Par exemple : face à l’augmentation des exigences éthiques : « pouvons-nous seulement promettre notre « inoffensivité » pour les institutions, comme pour les enquêté·es ? »
Les coordinatrices du dossier présentent ensuite les différents axes développés dans ce numéro :

• Négociations et (dés)engagements : les liens unissant pratiques de la négociation et engagements dans des milieux d’interconnaissance plus ou moins formalisés ;
• Les « fronts » multiples de la négociation : les pratiques de négociation des chercheur·euses lorsqu’ils et elles s’adressent à des personnes ou des groupes qui n’occupent pas les mêmes positions dans le champ investigué ;
• Les temps de la négociation : le temps étant ici considéré sous deux angles différents : le temps qui s’écoule inéluctablement (chronos) et le temps opportun, favorable à l’action (kairos) ;
• Deux entretiens avec Olivier Schwartz et Jean Peneff, des chercheurs qui ont contribué à importer les méthodes ethnographiques en sociologie.

Résumé: Noémie Pulzer