L'élaboratoire, une utopie nécessaire

En agissant, celles et ceux qui travaillent avec des enfants produisent des savoirs et rendent intelligibles le monde alentour.

À partir de ce constat, Karina Kühni présente le projet d’un « élaboratoire ». Pour l’auteure, l’assemblage des termes élaborer/laboratoire n’est pas anodin. En effet, le terme « élaborer » évoque la recherche de compréhension du « pour quoi » et du « comment » pour faire quelque chose de ce qui arrive. Quand au terme « laboratoire », il représente la garderie dans sa dimension de terrain d’expériences sociales.

Karina Kühni affirme que la concrétisation d’un tel lieu permettrait de repenser le travail de la petite enfance, de le revitaliser. Elle ajoute que ce lieu serait également un lieu de recherche et de formation. L’élaboratoire serait une garderie où ces trois aspects seraient conjugués de manière explicite et revendiquée. Karina Kühni relève également qu’une approche pluridisciplinaire permettrait le partage de savoirs d’horizons différents, mais pas si éloignés, et élargirait les pratiques habituelles de construction du savoir sur plusieurs plans. L’élaboratoire serait aussi un lieu de controverse professionnelle, par la diversité des métiers mobilisés dans des situations éducatives réelles.

Résumé : Anne-Line Schminke

Auteur·e·s
Kuhni Karina
Références

Kühni, K. (2012). L'élaboratoire, une utopie nécessaire. Revue [petite] enfance, 109, 111-116.