Les échelles du minimum vital

La Constitution fédérale de 1999 stipule le droit à une assistance permettant de vivre dignement pour toute personne ne pouvant subvenir à ses besoins et elle exclut la discrimination en fonction de l’origine. L’analyse des conditions et barèmes d’octroi des différents minimums vitaux du système suisse montre toutefois que ces droits ne sont pas respectés. Il existe en effet une échelle de minimums vitaux, variant en fonction du statut et de la nationalité des individus. En haut de cette modeste échelle se situent les bénéficiaires de prestations complémentaires à l’AVS/AI dont le minimum vital est fixé à 1600 fr. ; plus bas, on trouve les bénéficiaires de l’aide sociale, encore plus bas les personnes qui demandent l’asile et tout en bas les personnes ayant reçu une non-entrée en matière suite à leur demande d’asile ou qui ont été déboutées. Cette dernière catégorie n’a droit qu’à une aide d’urgence comprenant le logement dans un abri collectif, les repas et 3 fr. par jour. Dans son article, Jean-Pierre Tabin met en évidence l’écart entre ces différents niveaux d’aide et questionne la géométrie variable de la dignité humaine en Suisse.  

Résumé : Marie-Laure Gally.

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Références

Tabin, J.-P. (2014). Les échelles du minimum vital. Caritas.mag, 10, 12-13.