Du dit aux types : pour une méthodologie qualitative

Les chercheurs et chercheuses en sciences humaines sont régulièrement confronté·e·s à des données langagières à analyser. Schématiquement, deux points de vue s’opposent : soit un traitement quantitatif, qui mesure par exemple les cooccurrences ou les associations entre un mot pivot et les autres, soit un traitement qualitatif de nature interprétative. Le premier cas donne une objectivité statistique et le second une subjectivité sans validation. Or, Évelyne Thommen a développé, grâce à sa formation auprès de Christiane Gillièron, une approche qualitative pragmatique, constructive et facile à valider, qu’elle présente à travers un exemple tiré d’une recherche sur la représentation que se font les enfants du chemin de l’école.

Le but d’Évelyne Thommen est de montrer qu’il y a d’autres choix pour analyser des récits et qu’il est possible de développer une méthode d’analyse de contenu validée. Elle montre l’intérêt d’une recherche systématique d’indicateur de contenu dans les récits et évoque l’intérêt d’une analyse mettant en évidence des types construits sur une analyse systématique des données.

Évelyne Thommen conclut en relevant qu’il ne faudrait pas renoncer à l’objectivation sous prétexte que les données ne se laissent pas traiter de manière quantitative.

Résumé : Anne-Line Schminke

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Références

Thommen, E. (2010). Du dit aux types : pour une méthodologie qualitative. In P. Brandt, J. Czellàr, D. Desbiez-Piat, H. Kilcher-Hagedorn, J. Reymond & J. Vonèche (Eds), Des Signes et des ordres (pp. 189-199). Genève : Labor et Fides.