Des jeunes à l'aide sociale : sens et traitement de la demande d'aide

Cet article emprunte ses données à une recherche de Laurence Ossipow, Isabelle Csupor et Alexandre Lambelet sur le travail d’intégration des assistants sociaux de l’Hospice Général de Genève. Ce texte travaille à l’association des termes « jeunesse et insécurité » ainsi que « jeunes et précarité » et se penche donc plus particulièrement sur cette catégorie de la population bénéficiaire.

A Genève comme dans le reste de l’Europe, le chômage a considérablement augmenté ces dernières années posant la question de l’insertion socio-économique. Bien que les jeunes aient des besoins particuliers et qu’ils cumulent divers facteurs de vulnérabilité, ils sont soumis aux mêmes conditions que les autres bénéficiaires. Les assistant-e-s sociales/aux se trouvent donc régulièrement dans des situations limites par rapport à leurs directives et doivent souvent composer avec peu de moyens. Les données démontrent que la question du temps se pose de façon aiguë pour les assistant-e-s sociales/aux, certains étant guidés par la peur d’une « installation à l’assistance » des usagers, d’autres du manque de temps avec eux pour qu’ils puissent se (re)construire.

La question du travail comme facteur d’insertion est fondamentale, malgré le fait que les possibilités d’aide par la formation soient en réalité rares. Le travail prime sur la formation malgré le peu de qualifications des jeunes à l’assistance et la conjoncture actuelle, à l’origine de nombreux « laissés-pour-compte ».

Résumé : Sarah Kiani.

Auteur·e·s
Vuille Michel
Références

Csupor, I., & Vuille, M. (2007). Des jeunes à l'aide sociale : sens et traitement de la demande d'aide. In M. Vuille & F. Schultheis (Eds.),Entre flexibilité et précarité : Regards croisés sur la jeunesse (pp. 277-313). Paris: L'Harmattan.