Circulation des savoirs, construction d'appartenances et affirmation de soi. Les filles dans les clubs de football et de twirling bâton : entre logique sportive et logique sociale

La recherche, qui a été réalisée dans quatre clubs de sport de proximité (twirling bâton et football) suivant une méthode ethnographique montre que le phénomène, minoritaire, d’un engagement sportif durable de filles qui grandissent dans des milieux populaires trouve une explication dans la circulation des savoirs qui s’y déploie. Dominique Malatesta, Dominique Golay et Christophe Jaccoud font le constat que ces savoirs sont de deux ordres : l’un sportif et relatif à une transmission verticale de techniques et de codes, l’autre social et issu des vies concrètes des pratiquantes. Ainsi l’activité sportive organisée et collectivement réalisée, tout à la fois crée l’histoire de chacune et est créée par elles. Ces données amènent les auteur·e·s à inclure les enfants dans une modernité réflexive et comme acteurs à part entière de la fabrication de la société, et , partant , à s’appuyer sur le concept d’« agentivité », récusant les approches déterministes souvent dominantes dans la sociologie du sport.

Résumé : Emilie Pasquier


Cette publication est issue de la recherche : "L'activité physique et sportive des filles: enjeux sociaux, culturels et sanitaires. Une analyse d'un milieu sportif (le twirling bâton)" (7087).

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Références

Malatesta, D., Golay, D. & Jaccoud, C. (2014). Circulation des savoirs, construction d'appartenances et affirmation de soi. Les filles dans les clubs de football et de twirling bâton : entre logique sportive et logique sociale. In P. Marcotte & O. Thevenin (Dir.), Sociabilité et transmissions dans les expériences de loisir (pp. 111-125). Paris : L'Harmattan.