Arbeitslosenversicherung : der Soziale Kompromiss für die Nachkriegszeit

Cet article s’intéresse à l’arrêté fédéral urgent du 14 juillet 1942 relatif à l’assurance chômage et permet de démontrer que si celui-ci ne constitue pas une rupture majeure de la conception de l’assurance, il est néanmoins une étape importante pour le renforcement de la stabilité sociale des organisations ouvrières à la politique fédérale.

L’arrêté fédéral satisfait les milieux patronaux tout comme syndicaux, ces derniers constituant un acteur majeur qui dépend étroitement des pouvoirs publics. La législation élaborée pendant la période de la seconde guerre mondiale se résume à des concessions aux caisses syndicales en terme de subvention fédérale, ainsi qu’à la création d’un fonds de compensation, ce qui a pour effet un renforcement de l’intégration des organisations ouvrières à la politique fédérale. La nouvelle assurance-chômage est négociée dans un contexte marqué par la volonté des autorités d’assurer les caisses en cas de montée du chômage à la fin de la guerre et d’éviter la contestation sociale.

Cette contribution permet de rendre compte de ce que le compromis autour de la législation de l’assurance induit en terme de stabilisation, de normalisation du salariat et du maintien de l’ordre genré, notamment en instituant un modèle normatif masculin, travailleur régulier et suisse et en renforçant les discriminations à l’égard des femmes mariées vis-à-vis de l’assurance chômage.

Résumé : Sarah Kiani

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Références

Togni, C. (2009). Arbeitslosenversicherung : der Soziale Kompromiss für die Nachkriegszeit. In M. Leimgruber  & M. Lengwiler (Eds), Umbruch an der « inneren Front » : Krieg und Sozialpolitik in der Schweiz, 1938-1948 (pp. 101-124). Zurich : Chronos Verlag.