La médiation culturelle pour un accueil des publics amplifié au sein des bibliothèques


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Diane Brunetti est bibliothécaire responsable du fonds audiovisuel depuis 20 ans à la Bibliothèque municipale de Pully. Faire de sa bibliothèque un troisième lieu de vie pour toutes et tous, mouvement se renforçant dans le milieu des bibliothèques depuis quelques années, elle en rêve depuis longtemps. Suivre le DAS en médiation culturelle et projets culturels est un outil de plus pour Diane qui lui permet d’accompagner la transition de sa bibliothèque vers un lieu de vie, de rencontres et d’échange.

La médiation culturelle a pris la forme de nombreuses animations organisées ces dernières années au sein de la bibliothèque de Pully grâce aux envies et à la motivation de Diane et ses collègues. Pouvoir aller plus loin dans cette démarche et acquérir des outils de médiation culturelle était le point de départ pour suivre le CAS de médiatrice et médiateur culturel, puis le DAS en médiation culturelle et projets culturels. Elle s’est vite rendue compte que la médiation culturelle était en quelque sorte un pas de plus à faire par rapport aux animations organisées à la bibliothèque.

« Le DAS en médiation culturelle et projets culturels m’a fait prendre conscience de la dimension politique de la médiation culturelle. Elle est un réel outil de démocratie par le biais de l’art et de la créativité, une opportunité de faire groupe. De plus, la construction du DAS en médiation culturelle et projets culturels a permis un apprentissage par tâtonnement qui se construisait en fonction des besoins des participantes et des participants, tout comme dans les projets participatifs que nous construisons. »

La bibliothèque de demain dont elle rêve serait un endroit de rencontres avec différents lieux qui permettent l’échange, sorte de forum contemporain. Un lieu culturel qui va au-delà du livre et des médias. Il y a un intérêt politique de créer un tel lieu dans une ville. Une bibliothèque de lecture publique est un lieu d’expérimentation parfaite pour la médiation culturelle puisqu’elle couvre tous les domaines de la société. Nous ne sommes pas limités par un moyen d’expression ou un autre. Les possibilités sont infinies. Diane se réjouit de voir que de plus en plus de bibliothécaires se forment à la médiation culturelle et de nombreux échanges se font entre bibliothèques autour de cette notion. Des partenariats avec différents lieux culturels de Pully ont pu voir le jour et des associations ont pu investir la bibliothèque pour la journée des réfugiés, ce qui a permis de nombreux échanges. Des projets de médiation culturelle sont en train d’émerger autour de la participation des adolescent·e·s dans la création d’un espace leur étant destiné à la bibliothèque, ainsi q’un projet collaboratif qui prend la direction d’une adaptation d’une émission radiophonique italienne nommée 6 degrés. Prochainement, c’est une possibilité de scène ouverte via un projet nommé « Carte blanche à nos lecteur·ice·s » qui verra le jour.