Étudier la vulnérabilité dans les parcours de vie

Atelier sur les méthodes de recherche participative féministe en sciences sociales

Jeudi 6 et vendredi 7 septembre 2018

Les inscriptions sont terminées

L’étude de la vulnérabilité et des parcours de vie requiert de développer des outils de recherche permettant de prendre en considération les points de vue des personnes en situation de vulnérabilité concernées par la recherche.

Dans un atelier de deux jours, nous proposons d’explorer des méthodologies de recherches guidées par un travail de co-production de savoirs, validées tant par les chercheurs et chercheuses que par les personnes considérées comme vulnérables ou par celles engagées auprès de ces dernières (Kurtzman, 2009; Cahill, 2007). Nous étudierons des outils épistémologiques, théoriques et méthodologiques participatifs dans le but de développer des recherches innovantes attentives aux inégalités sociales fondées notamment sur le genre, la classe, l’ethnicité, l’âge et la sexualité.

 

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Jeudi 6 septembre

09h15 — 09h45

Introduction

Tour de table et présentation

09h45 — 12h15

Bloc 1 : Lorsque les femmes marginalisées deviennent productrices de connaissances à travers la recherche-action participative

Ce premier bloc présentera, les fondements théoriques et politiques de l’intersectionnalité et la façon avec laquelle il est possible de mobiliser les femmes marginalisées afin que celles-ci deviennent productrices de connaissances les concernant. Ce bloc commencera par présenter d’un point de vue théorique, la méthodologie de la recherche-action telle que présentée par Reason et Bradbury (2001). Il fera également état de deux démarches de recherche-action participative telles qu’expérimentées auprès de deux groupes de jeunes femmes en situation d’itinérance dans la région de Québec (Canada) : le projet Dauphine (Flynn et al., 2015) réalisé entre 2013 et 2014, et le projet PARVIS (Flynn et al., 2017) qui s’est déroulé entre 2015 et 2017. Ces deux projets ont soutenu la réalisation de stratégies d’action sociale visant à lutter contre les violences faites à ces jeunes femmes et ont été évalués selon les critères de scientificité de la recherche-action participative (Ozanne et Siaatcioglu, 2007). Ce bloc laissera également la parole aux participant·e·s présent·e·s à l’atelier afin de réfléchir collectivement sur la façon d’impliquer davantage les femmes marginalisées dans la production de savoirs les concernant. Ce sera aussi l’occasion de discuter des enjeux que leur participation soulève sur le plan éthique.

Pause

13h45 — 16h30

Bloc 2 : Faire alliance avec les milieux de pratiques et identifier des pratiques novatrices : une étude de cas

Ce bloc permettra d’aborder de façon magistrale, dans un premier temps, les différents écueils associés à la recherche en partenariat comme l’arrimage au niveau des objectifs de la recherche, les rapports de pouvoirs entre les différents acteurs et actrices qui y sont impliqué·e·s, les impératifs liés aux échéanciers et aux contextes de pratiques, etc. Il portera plus spécifiquement sur les conditions du travail en partenariat (Gervais, 2001) dans les recherches en matière en violences faites aux femmes. Du temps sera également prévu afin que les participant·e·s s à l’atelier puissent interagir sur les défis auxquels ils et elles sont confronté·e·s s dans leurs recherches en partenariat, que ce soit en tant que chercheurs·euses ou praticien·ne·s. Ce sera notamment le lieu pour discuter ensemble de pistes de solutions concrètes. Ce bloc présentera également la méthodologie employée dans un projet de recherche en cours (Flynn et al., Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, 2017-2019) dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-les-Îles de la Madeleine, et proposera une discussion sur l’évaluation de la recherche en partenariat de même que ses différentes modalités.

16h30

Conclusion : Poursuivre le travail pour unir les voix des chercheurs·euses, des praticien·ne·s, des militant·e·s et des femmes

La journée se terminera par une présentation des défis qui persistent afin d’imbriquer les savoirs des chercheurs·euses, des praticien·ne·s, des militant·e·s et des actrices et acteurs concerné·e·s dans la production des connaissances et le développement des pratiques auprès des populations marginalisées. Cette conclusion fera également une synthèse des échanges de la journée sur ce thème.

 

Journée animée par

  • Catherine Flynn, Professeure associée à l’Université du Québec à Rimouski
  • Manon Monastasse, partenaire de terrain, Directrice provinciale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femme

 

Vendredi 7 septembre

09h15 — 10h45

Travailler « sur » et « contre » les discriminations / Travailler « avec » les discriminé·e·s 

Présentation de Arnaud Alessandrin, chargé de cours à l’Université de Bordeaux (France) Les recherches sur les questions LGBTI –Lesbiennes Gays Bisexuelles et trans*- ne sont jamais sans interroger la posture des chercheurs·euses, la méthodologie même de la recherche, ses objectifs et leurs aspects translationnels. À travers des réflexions déjà menées autour des sujets des transidentités (Alessandrin, Espineira, 2013, Thomas, Espineira et Alessandrin, 2012, 2014) comme des homosexualités (Alessandrin, Dagorn et al., 2017, Alessandrin et Raibaud, 2013), il s’agira de présenter des travaux pour lesquels la méthodologie de projet a été pensée avec les actrices et acteurs concerné·e·s afin de définir au mieux les objectifs et les attentes de la recherche. Sans nier les écueils en termes de convergences des vocabulaires, des agendas et des préoccupations des militant·e·s et des chercheurs·euses il s’agira d’étudier ce qui, dans le processus de dépôt d’un projet de recherche, dans la déploiement de cette même recherche et dans sa diffusion, (ne) participe (pas) des effets d’invisibilisations ou bien encore de réification de catégories (de langage ou de statuts) problématiques.

Pause

11h15 — 12h45

Discussion en groupes

Cet espace de discussion permettra aux chercheurs·euses de réfléchir collectivement à leurs recherches sous l’angle de la participation afin de les enrichir des apports de l’atelier.

12h45 — 13h15

Conclusion et synthèse

Cet espace de discussion permettra aux chercheurs·euses de réfléchir collectivement à leurs recherches sous l’angle de la participation afin de les enrichir des apports de l’atelier.

Repas

Organisation

 

* Membres du réseau de compétences : Genre et travail social (GeTS)

Lieu

Haute école de travail social et de la santé | EESP | Lausanne
Chemin des Abeilles 14
1010 Lausanne

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Chloé Parrat, Assistante HES
Réseau de compétences : Genre et travail social (GeTS)
Tél. +41 21 651 62 70