Evénement

Soutien à la grève féministe du 14 juin


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Le 14 juin 1991, après 20 ans de droit de vote et 10 ans d’égalité théorique, la première grève féministe de l’histoire du pays est organisée pour faire appliquer l'article constitutionnel (fédéral) sur l'égalité hommes-femmes.

Les critiques et les revendications portées par la grève féministe du 14 juin sont centrales pour s’attaquer à la persistance des discriminations et promouvoir une société plus égalitaire.

Les domaines du social et de la santé sont particulièrement concernés par des enjeux d’égalité et de justice sociale. L’actuelle crise sanitaire a d’ailleurs contribué à mettre en évidence l’importance d’investir dans ces domaines. Nous soutenons ainsi la revendication portée par la grève féministe de s’opposer à toute péjoration des prestations sociales, notamment concernant l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes.

La HETSL s’engage également à côté de celles et ceux qui se mobilisent en faveur d’une valorisation des domaines du social et de la santé, qui doit porter notamment sur une amélioration des salaires et des conditions de travail, en particulier pour les femmes*. Ces secteurs, fortement féminisés, sont en effet fortement concernés par les faibles salaires, les inégalités salariales et de carrière.

La HETSL soutient aussi les actions menées par les institutions, les professionnel·le·s et les usagères et usagers des prestations sociales et sanitaires, visant à s’attaquer aux discriminations, liées notamment à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle, et promouvoir l’égalité d’accès aux ressources et aux prestations, dans le respect des diversités et en rupture avec les stéréotypes sexistes.

Enfin, nous soutenons la nécessité de s’attaquer aux inégalités et aux discriminations qui persistent au sein des Hautes écoles. Pour cela, la question de l’égalité de traitement au niveau de l’accès aux postes, des conditions de salaire et de carrières doit être au cœur de la gouvernance. En particulier, la précarité dont est victime le corps intermédiaire dans les hautes écoles suisses est un problème que dans notre haute école touche tout particulièrement des femmes*, et qui doit être affronté de manière urgente. Si nous soutenons des mesures à visée égalitaire, par exemple un programme de mentorat de soutien aux carrières féminines, ce type d’initiatives ne peut suffire sans une refonte plus globale de la politique de financement de la recherche et de mesures plus conséquentes favorisant l’égalité dans les carrières académiques. Il s’agit aussi de mener une lutte contre toute forme de harcèlement et de violences sexistes, afin de favoriser un contexte d’étude et de travail sécure, bienveillant et inclusif.

*  toute personne qui ne se reconnaît pas dans le genre masculin assigné à la naissance