Avec son dernier numéro intitulé Androcène, Nouvelles Questions Féministes souhaite revisiter le concept d’Anthropocène et réfléchir aux origines patriarcales de la destruction de l’environnement et aux opérations conjuguées du capitalisme, du racisme et du sexisme précipitant ces processus.
En interrogeant le genre de l’Anthropocène – l’Androcène –, il porte la focale sur les acteurs qui sont responsables de la dégradation du vivant, qui en ont le plus bénéficié – et qui continuent d’innover en la matière. Comment les rapports de sexe façonnent-ils la transformation de l’environnement en ressources exploitables ? Que partagent donc les hommes d’affaire bruxellois collectionneurs de voitures, les détenteurs du capital des classes possédantes de l’Angleterre du 17e siècle, l’excentrique Elon Musk aux projets interplanétaires délirants, ou encore la figure du gentleman savant ? Le Grand angle de ce numéro met en évidence les logiques de genre qui structurent l’imaginaire techniciste de maîtrise de la nature ayant permis son appropriation et sa destruction. L’analyse de la crise environnementale nécessite en effet de défier les idéaux associés aux masculinités dominantes.
« Il importe de regarder à qui il est permis de détruire et ce qu’il est permis de détruire. Au-delà de s’émouvoir de la manière dont on habitue les petits garçons à "jouer" à la guerre, prend-on la mesure de ce qu’implique à l’échelle de nos vies leur apprentissage du non-soin (care) des autres et des choses ? »
Ce dernier numéro de Nouvelles questions féministes est disponible en librairie, sur le site des éditions Antipodes ou également en vente directement à la réception de la HETSL.
Contacts :
Ellen Hertz
ellen.hertz@unine.ch
Lucile Ruault
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