Santé

Caroline Graap propose un espace d’échange aux étudiant·e·s de la HETSL


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La situation sanitaire impose aujourd’hui encore un enseignement à distance dans les Hautes écoles. La HETSL offre un accompagnement à ses étudiant·e·s pour que cette période certes compliquée puisse être appréhendée avec succès. Parmi l’offre proposée, des espaces de discussion sont ouverts chaque semaine aux étudiantes et étudiants de la HETSL avec Caroline Graap, psychologue, pour pouvoir échanger librement et de manière anonyme sur le vécu de chacune et chacun au regard des bouleversements amenés par la pandémie de COVID- 19.

Pour Caroline Graap, ne pas identifier que c’est normal de se sentir moins bien entraine beaucoup de culpabilité.

Pour Caroline Graap, ne pas identifier que c’est normal de se sentir moins bien entraine beaucoup de culpabilité.

Interview

Comment se passe ces moments de discussion avec les étudiant·e·s?

Je donne rendez-vous tous les mercredis de 17h30 et 18h30 sur TEAMS aux étudiant·e·s qui souhaitent pouvoir échanger sur diverses thématiques. Il n’y a pas d’inscription préalable et l’idée est de proposer un espace d’échanges, de paroles où chacune et chacun peut s’exprimer, selon les préoccupations du moment. C’est un moment qui se construit ensemble. Un espace de discussion en groupe permet de créer des liens entre les étudiant·e·s, pour le temps du groupe au moins. Cela leur permet de remarquer que les difficultés qu’elles et ils peuvent traverser sont partagées. Se rendre compte qu’il s’agit d’un vécu partagé permet de « normaliser » cette période pour le moins inédite. Ne pas identifier que c’est normal de se sentir moins bien peut entrainer de la culpabilité.

Quelles sont les problématiques qui reviennent le plus?

L’isolement, la difficulté à se projeter en raison des incertitudes actuelles, le manque de lien social ainsi que l’apparition de symptômes tels que des difficultés à dormir, de l’anxiété ou une humeur abaissée sont les préoccupations qui reviennent le plus souvent. A nouveau, le fait de constater que ces difficultés sont partagées amène un grand soulagement chez les étudiant·e·s qui se sentent moins seul·e·s. Assez rapidement, des solutions se profilent pour réussir à maintenir ou recréer des liens. Il est par exemple possible de se réunir en petits groupes pour travailler un cours, en respectant bien sûr les mesures en vigueur.

Comment peut-on aider les étudiant·e·s à mieux vivre cette période de semi-confinement?

Le plus important est de rester à l’écoute et de maintenir un lien. Pouvoir mettre des mots sur son ressenti, identifier cette forme d’anxiété qui nous impacte toutes et tous à un certain niveau soulage et nous fait nous sentir moins seul·e. Il ne faut pas sous-estimer la portée de ce contexte de pandémie qui a un effet sur notre vie à un niveau très personnel. A nouveau il est normal de se sentir moins bien, c’est bien de le savoir. Il faut aussi arrêter de se mettre la pression de continuer et arriver à tout faire comme avant. Et surtout ramener du plaisir dans le quotidien.

Propos recueillis par Tiffany Guggenheim

Divers soutiens pour les étudiant·e·s HETSL

Dans une FAQ, la HETSL propose différentes aides aux étudiant·e·s de la HETSL, qu’elles soient financières, sociales, juridiques ou encore en lien avec l’enseignement à distance. La  HETSL a ainsi mis en place dès janvier 2020 des espaces de discussions pour les étudiant·e·s, qui peuvent chaque semaine échanger avec des enseignant·e·s sur les éventuelles difficultés liées à leurs études. Outre les rendez-vous avec Caroline Graap, les étudiant·e·s qui se sentent psychologiquement fragiles ont aussi un accès gratuit et anonyme à une consultation psychothérapeutique du CHUV.

Podcast
 

Vous voulez en savoir plus ? Découvrez un podcast qui explore les conséquences de la pandémie sur la santé mentale à l’aide de Caroline Graap, psychologue.