Une étude sur le non-recours


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Depuis sa création, l’Observatoire des précarités et ses partenaires mènent plusieurs travaux sur le phénomène du non-recours aux prestations sociales. Depuis cet été, s’y ajoute une nouvelle recherche, mandatée par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) de l’État de Vaud.

Le terme de « non-recours » renvoie à la situation de personnes qui ne bénéficient pas de droits ou de services auxquels elles pourraient prétendre. Loin d’être un phénomène isolé, les premières estimations disponibles en Suisse révèlent des taux de non-recours aux prestations sociales d’ampleur importante. On note par ailleurs une attention croissante pour cette thématique au niveau de l’action sociale locale, et les initiatives se multiplient en matière de lutte contre le non-recours, en particulier depuis la pandémie de COVID-19.

Quels sont les motifs qui sous-tendent le non-recours aux prestations sociales ? Comment se manifeste-t-il et avec quelles conséquences sur les parcours de vie individuels ? Pour mieux comprendre ce phénomène, la DGCS a mandaté l’Observatoire des précarités afin d’étudier le non-recours au Revenu d’insertion (RI). L’étude se fonde sur une approche qualitative qui conjugue la perspective de professionnel·le·s de terrain, ainsi que l’expérience de potentiel·le·s ayants droit. Il s’agit de saisir les différentes causes de non-recours au RI, tant du point du point de vue des obstacles qui peuvent survenir dans sa mise en œuvre, que de ceux rencontrés par de potentiel·le·s usagères et usagers.

Cette recherche vise donc à éclairer les facteurs structurels, sociaux, mais aussi individuels qui exposent au risque de non-recours. À ce titre, elle permettra de mieux comprendre les différentes dynamiques de non-recours et d’illustrer leurs conséquences sur le quotidien des personnes concernées. Les résultats de cette recherche pourront également contribuer à dégager des pistes pour renforcer la disposition du RI à atteindre ses publics et ainsi concourir à l’élaboration de politiques sociales plus accessibles.