La conférence débutera par la présentation du travail de Bachelor de Moïra Buache et Danaé Jimeno, deux ergothérapeutes qui se sont intéressées au quotidien de jeunes adultes avec un haut potentiel. La parole sera ensuite donnée à Doris Perrodin-Carlen qui abordera l’identification du haut potentiel chez les jeunes filles.
Le travail de Bachelor Moïra Buache et Danaé Jimeno s'est appuyé sur l’expérience de six jeunes adultes avec un haut potentiel intellectuel qui se sont confiés sur leur fonctionnement quotidien et l'évolution de ce dernier depuis leur enfance. Plusieurs éléments ont été évoqués comme des ressources, notamment l’environnement social et certaines activités. Ces éléments permettent de mieux comprendre et accompagner ces personnes.
Les filles à haut potentiel intellectuel (HPI) sont moins repérées que les garçons et ne sont donc pas soutenues et stimulées de manière appropriée. Ce soutien réduit envers les filles est en partie dû au fait que, de manière générale, les filles manifestent leur ennui et leur mécontentement de façon moins explicite que les garçons et ont tendance à s’isoler et se conformer plutôt qu’à se comporter d’une façon qui sollicite l’attention de leur entourage. L'objectif de Doris Perrodin-Carlen n’est pas de pousser à l’identification des filles pour atteindre les mêmes quotas que les garçons (ce qui serait discriminatoire en soi). Ce qui lui importe est simplement que les filles soient comprises et reconnues à leur juste valeur : une identification précoce du haut potentiel, en particulier chez les filles, permet d’éviter que celles-ci ne se limitent par conformité aux attentes des autres, inhibent leur potentiel extraordinaire, renoncent petit à petit aux objectifs ambitieux à leur portée et souffrent en silence durant leur jeunesse puis à l’âge adulte.