La méthode agile est une méthode d’accompagnement réactive et adaptative dans laquelle la personne aidée est actrice du changement de sa situation. L’accompagnement agile s’organise à partir du sens que la personne accompagnée donne à sa situation et autour des thèmes qu’elle aborde et des questionnements qu’elle exprime.
Le but de la méthode consiste à élargir le périmètre d’action de la personne accompagnée en augmentant les ressources qui lui sont véritablement accessibles. En agilité, tout est question de ressources : la personne accompagnée, les proches aidant·e·s, les professionnel·le·s, les institutions ; tous les partenaires du réseau d’accompagnement sont perçus comme des porteurs de ressources qu’ils peuvent, ou non, engager dans la situation. La méthode agile est en soi créatrice de ressources. En cela, elle relève d’une économie de l’abondance plutôt que de la rareté.
La méthode est étayée par six principes d’action qui forment ensemble la logique d’action agile. Ceux-ci sont mobilisés tout au long de l’accompagnement au moyen de questions-amorces simples. Ainsi, elle se distingue, de par sa structure même, de la démarche de soins qui représente l’intervention comme une suite d’étapes prédéfinies que les intervenant·e·s sont censé·e·s parcourir dans un ordre prescrit pour atteindre les résultats escomptés. En agilité, il n’est pas question d’appliquer les principes d’action sur la situation, mais de les spécifier au vu des particularités de celle-ci. Par conséquent, un même principe agile peut prendre des expressions très différentes selon les situations dans lesquelles il est ancré. En cela aussi, il est agile. Ce travail d’interprétation des principes d’action demande une connaissance précise de la situation de la personne accompagnée. C’est pourquoi il revient aux personnes du terrain de le conduire. La méthode agile a été développée par la HETS&Sa | EESP (HESSO) en collaboration avec l’Université française de Tours.
Le but de cette conférence – table ronde est donc de présenter cette méthode agile, en détaillant les principes d'action qui la régissent, puis d'en discuter collectivement les apports et les limites, en particulier dans le cadre de l'accompagnement des personnes âgées en situation de vulnérabilité.