Entre roman et recherche, comprendre la honte de classe à travers les récits d'Annie Ernaux

Dates de l'événementmardi 14 mai 2019
Heures de l'événement 12:15 - 13:15

Lieu HETSL · Salle B 011

Les inscriptions sont closes

Marianne Modak, Professeure honoraire, HETS&Sa | EESP

Les écrits d'Annie Ernaux ne sont pas des romans, mais selon ses termes des "auto-socio-biographies", voire de l'ethnologie familiale; ils racontent au plus près, au plus simple et au plus vrai l'expérience d'un transfuge de classe dans le contexte des Trente Glorieuses.

Grands-parents ouvriers agricoles, père et mère devenus propriétaires d'une épicerie après avoir travaillé en usine rêvaient "mieux" pour leur fille. Elle est devenue professeure et écrivaine.

L'auteure veut comprendre son long parcours d'émancipation et de honte. Adoptant une position située, prenant le parti de ne rien concéder à la psychologie, des textes tels que La place, La honte et Une femme nous bouleversent, certes par leur écriture, mais constituent aussi une initiation à une sociologie de la discrimination.

La présentation s'appuiera sur les romans suivants :

  • Ernaux, A. (1983). La place. Paris : Gallimard.
  • Ernaux, A. (1997). La honte. Paris : Gallimard.
  • Ernaux, A. (2002). Une femme. Paris : Gallimard.

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