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La Suisse, un îlot de cherté invivable ? Emilie Rosenstein, responsable de l’Observatoire des précarités en débat


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De plus en plus de ménages peinent à boucler la fin de mois. Alors que l'inflation pousse une part croissante de familles à bas revenus vers la précarité, Emilie Rosenstein, Responsable de l’Observatoire des précarités et Philippe Gnaegi, Directeur de Pro Familia, soulignent l’importance d’agir de manière préventive, avant le basculement de ces personnes vers la pauvreté.

Dans le débat filmé « Let’s talk » de Swissinfo, Emilie Rosenstein souligne l'importance de combler les lacunes dans l'évaluation de la pauvreté et de la précarité en Suisse pour pouvoir agir en amont du risque de précarité.   

« Les données pour évaluer la pauvreté et la précarité en Suisse sont lacunaires. Les statistiques actuelles nous montrent uniquement des photographies de la pauvreté. Elles ne nous permettent toutefois pas de savoir quelles sont les personnes qui sont de manière systématique dans des dynamiques de précarisation. »

Selon le dernier rapport de l'Office fédéral de la statistique (OFS), 8,7% de la population suisse vit sous le seuil de pauvreté, soit environ 745 000 personnes. Bien que ce taux n'ait été que légèrement affecté par la pandémie, Emilie Rosenstein se montre moins optimiste quant à la situation réelle.  

« On pourrait se réjouir qu’il n’y ait pas eu d’explosion des chiffres de la pauvreté depuis la pandémie. On observe cependant une lente augmentation en amont, et depuis, les constats empiriques se multiplient, même s’ils ne se reflètent pas encore dans les statistiques. »

C’est le cas par exemple des partenaires de terrains qui alertent sur une augmentation de la pauvreté, notamment à travers un recours croissant aux banques alimentaires.   
 

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