Se libérer par le travail, se libérer du travail : perspectives féministes

La flexibilisation et précarisation à l’œuvre depuis plusieurs années dans le monde du travail ont engendré ce qu’on appelle la crise du travail productif. Par ailleurs, avec l’augmentation de la présence des femmes sur le marché du travail et la persistance d’une répartition inégale des tâches domestiques entre hommes et femmes, les féministes dénoncent une « crise du travail reproductif ». Dans sa contribution, Morgane Kuehni revient sur les enjeux de cette double crise du travail productif et reproductif et souligne les risques liés à la concentration des revendications au niveau du travail productif.
En évoquant les politiques d’activation mises en œuvre dans différents secteurs de la protection sociale, elle montre comment l’instauration de l’obligation de travailler dans des domaines en lien avec le travail reproductif, participe de sa dévalorisation. A travers cette analyse, elle nous rappelle l’importance de considérer la grève des femmes comme une occasion de revendiquer une transformation radicale de la société.

Résumé: Noémie Pulzer

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Références

Kuehni, M. (2020). Se libérer par le travail, se libérer du travail : perspectives féministes. In S. Frederici, M. Simonet, M. Merteuil & M. Kuehni (2020), Travail gratuit et grèves féministes (pp. 71-84). Entremonde.