Les paradoxes du travail musical. Travail visible et invisible chez les musiciens ordinaires en Suisse et en France

Dans cet article, Marc Perrenoud et Frédérique Leresche analysent la nature du travail réalisé par les « musicien.ne.s ordinaires » en examinant leurs activités sous le rapport des porosités entre travail et non-travail. Les résultats présentés sont issus de deux enquêtes, réalisées en Suisse et en France, s’intéressant aux points de vue des musicien.ne.s eux/elles-mêmes, de leur entourage ainsi que du public. Il s’agit notamment de s’interroger sur la façon dont le travail artistique tel qu’il est socialement et historiquement construit constitue l’archétype du travail non aliéné, du travail de vocation, et de l’activité scolastique (n’ayant d’autre fin qu’elle-même), étant même courament désigné comme un « jeu ». Les conclusions ouvrent des perspectives de réflexion, également pertinentes pour des secteurs autres que celui de l’art, notamment sur les frontières entre travail et hors-travail.

Auteur·e·s
Perrenoud Marc
Leresche Frédérique
Références

Perrenoud, M. & Leresche, F. (2015). Les paradoxes du travail musical. Travail visible et invisible chez les musiciens ordinaires en Suisse et en France. Les Mondes du Travail, 16-17, 85-96.