Les auteures de cet article présentent quelques résultats de recherches effectuées dans le domaine de la sécurité routière des enfants. Ces données ont été recueillies auprès d'enfants suisses et portent sur leur compréhension des règles de sécurité.
Les mesures institutionnelles qui ont été instaurées jusqu'à présent sont principalement de la prévention dans les écoles. En comparant un programme long d'intervention à Lyon, insistant sur une éducation routière renforcée et répétitive, une intervention ponctuelle à Marseille et un groupe n'ayant reçu aucune éducation routière, il a été constaté que cette prévention est réellement efficace pour générer des comportements prudents de la part des enfants. En revanche, le type de prévention, qu'il soit renforcé ou ponctuel, ne semble pas déterminant.
Une expérience concernant l'apprentissage sur le terrain montre quant à elle que celui-ci n'est pas déterminant non plus dans une véritable intégration des comportements prudents de la part des enfants. Ce sur quoi les auteures insistent surtout dans cet article, c'est sur le fait que le niveau de développement de l'enfant peut créer des représentations erronées des directives de sécurité données par les éducateur-ice-s, cette compréhension étant liée à l'âge. L'apprentissage des règles de sécurité ne représente donc pas une garantie de sécurité pour les enfants : il ne faut pas négliger les limites cognitives des petits, mais il est aussi nécessaire, dans le même temps, de sécuriser les chemins d'accès à l'école.
Résumé : Sarah Kiani.